choses in Constant 2016


erences and similarities in how the three
institutions deal with the unruly practice of digital heritage.

The full interviews with the Royal Library of Belgium and Ghent University
Library can be found in the on-line publication.

• RC = Raphaèle Cornille (Mundaneum archive center, responsable des collections
iconographiques)
• SM = Stéphanie Manfroid (Mundaneum archive center, responsable des archives)
• ADV = Alexia de Visscher
• FS = Femke Snelting

Mons, 21 avril 2016
PAS MAL DE CHOSES À FAIRE

ADV : Dans votre politique de numérisation, quelle infrastructure d’accès envisagez-vous et
pour quel type de données et de métadonnées ?
RC : On numérise depuis longtemps au Mundaneum, depuis 1995. À l’époque, il y avait
déjà du matériel de numérisation. Forcément pas avec les même outils que l’on a aujourd’hui,
on n’imaginait pas avoir accès aux bases de données sur le net. Il y a eu des évolutions
techniques, technologiques qui ont été importantes. Ce qu


s
comme le nôtre. Sa place dans le paysage patrimoniale belge et francophone également.
Notre intention est de nous situer tant dans ce cadre qu’à un niveau européen mais aussi
international. Ce ne sont pas des combinaisons si aisées que cela à mettre en place pour ces
différents publics ou utilisateurs par exemple.
RC : Soit il y a un problème technique, soit il y a un problème d’autorisation. Il faut savoir
que c’est assez complexe au niveau des métadonnées, il y a pas mal de choses à faire. On a
pendant tout un temps numérisé, mais on a généré les métadonnées au fur et à mesure, donc
il y aussi un gros travail à réaliser par rapport à ça. Normalement, pour le début 2017 on
envisagera le passage à Europeana avec des métadonnées correctes et le fait qu’on puisse
verser des fichiers corrects.
C’est assez lourd comme travail parce que nous devons générer les métadonnées à chaque
fois. Si vous prenez le Dublin Core[4], c’est à chaque fois 23 champs


dire que nous ne travaillons que là dessus. Il en a fait beaucoup plus que ça.
C’était un axe porteur, parce qu’on est à l’ère de la numérisation, parce qu’on nous demande

de numériser, de valoriser. On est encore à travailler sur les archives, à dépouiller les
archives, à faire des inventaires et donc on est très très loin de ces réflexions justement Big
Data et tout ça.
FS : Est-il imaginable qu’Otlet ait inventé le World Wide Web ?
SM : Franchement, pour dire les choses platement : C’est impossible, quand on a un regard
historique, d’imaginer qu’Otlet a imaginé… enfin il a imaginé des choses, oui, mais est-ce
que c’est parce que ça existe aujourd’hui qu’on peut dire « il a imaginé ça » ?. C’est ce qu’on
appelle de l’anachronisme en Histoire. Déontologiquement, ce genre de choses un historien
ne peut pas le faire. Quelqu’un d’autre peut se permettre de le faire. Par exemple, en
communication c’est possible. Réduire à des idées simples est aussi possible. C’est même un
avantage de pouvoir le faire. Une idée passera donc mieux.
RC : Il y a des concepts qu’il avait déjà compris.
From Voor elk boek is een gebruiker:
Maintenant, en fonction de l’époque, il n’a pas pu tout
Dus in de 19e eeuw wou Vander
mettre en place mais, il y a des choses qu’il avait
Haeghen een catalogus, en Otlet een
comprises dès le départ. Par exemple, standardiser les
bibliografie. En vandaag heeft Google
alles samen met de volledige tekst
choses pour pouvoir les changer. Ça il le comprend dès
erbij die dan nog op elk woord
le départ, c’est pour ça, la rédaction des fiches, c’est
doorzoekbaar is. Dat is de droom van
standardisé, vous ne pouvez pas rédiger n’importe
zowel Vander Haeghen als Otlet
méér dan verder zetten. Vanuit die
comment. C’est pour ça qu’il développe la CDU, il faut
gedachte zijn wij vanzelfsprekend
un langage qui soit utilisable par tous. Il imagine avec les
meegegaan. We hebben aan de
Google onder


nse à la
Otlet niet als voorbeeld hebben
dématérialisation quand il utilise des microfilms, il se dit
gehad, dan was er misschien twijfel
« attention la conservation papier, il y a un soucis. Il faut
geweest, maar nu niet.
conserver le contenu et donc il faut le passer sur un autre
support ». D’abord il va essayer sur des plaques
photographiques, il calcule le nombre de pages qu’il peut mettre sur une plaque et voilà. Il
transforme ça en autre support.
Je pense qu’il a imaginé des choses, parce qu’il avait cette envie de communiquer le savoir,
ce n’est pas quelqu’un qui a un moment avait envie de collectionner sans diffuser, non. C’était
toujours dans cette idée de diffuser, de communiquer quelques soient les personnes, quelque
soit le pays. C’est d’ailleurs pour ça qu’il adapte le Musée International, pour que tout le
monde puisse y aller, même ceux qui ne savaient pas lire avaient accès aux salles et
pouvaient comprendre, parce qu’il avait organisé les choses de telles façons. Il imagine à
chaque fois des outils de communication qui vont lui servir pour diffuser ses idées, sa pensée.

P.34

P.35

Qu’il ait imaginé à un moment donné qu’on puisse lire des choses à l’autre bout du monde ?
Il a du y penser, mais maintenant, techniquement et technologiquement, il n’a pas pu
concevoir. Mais je suis sûre qu’il avait envisagé le concept.
CELUI QUI FAIT UN PEU DE TOUT, IL LE FAIT UN PEU
MOINS BIEN

SM : Otlet, à son époque, a par moments réussi à se faire détester par pas mal de gens,
parce qu’il y avait une sorte de confusion au niveau des domaines dans lesquels il exerçait. À
la fois, cette fascination de créer une cité politique qui est


qui est aussi un lieu de rencontre et
un musée, être inspiré - ou pas - par cette mission qu’Otlet s’était donné ?
SM : Il y a quand même un chose qui est essentielle, c’est qu’on est pas dans l’Otletaneum
ici, on n’est pas dans la fondation Otlet.

Nous sommes un centre d’archives spécialisé, qui a conservé toutes les archives liées à une
institution. Cette institution était animée par des hommes et des femmes. Et donc, ce qui les
animaient, c’était différentes choses, dont le désir de transmission. Et quand à Otlet, on a
identifié son envie de transmettre et il a imaginé tous les moyens. Il n’était pas ingénieur non
plus, il ne faut pas rire. Et donc, c’est un peu comme Jules Verne, il a rêvé le monde, il a
imaginé des choses différentes, des instruments. Il s’est mis à rêver à certaines choses, à des
applications. C’est un passionné, c’est un innovateur et je pense qu’il a passionné des gens
autour de lui. Mais, autour de lui, il y avait d’autres personnes, notamment Henri La
Fontaine, qui n’est pas moins intéressant. Il y avait aussi le Baron Descamps et d’autres
personnes qui gravitaient autour de cette institution. Il y avait aussi tout un contexte
particulier lié notamment à la sociologie, aux sciences sociales, notamment Solvay, et voilà.
Tout ceux qu’on retr


fait pas l’Histoire comme ça, en créant des catégories.
RC : Je me souviens quand je suis arrivée ici en 2002 : Paul Otlet c’était l’espèce de savant
fou qui avait voulu créer une cité mondiale et qui l’avait proposée à Hitler. Les gens avaient
oublié tout ce qu’il avait fait avant.
Vous avez beaucoup de bibliothèques qui aujourd’hui encore classent au nom de la CDU
mais ils ne savent pas d’où ça vient. Tout ce travail on l’a fait et ça remettait, quand même,
les choses à leur place et on l’a ouvert quand même au public. On a eu des ouvertures avec
des différents publics à partir de ce moment là.
SM : C’est aussi d’avoir une vision globale sur ce que les uns et les autres ont fait et aussi de
ce qu’a été l’institution, ce qui est d’ailleurs l’une des plus grosse difficulté qui existe. C’est de
s’appeler Mundaneum dans l’absolu.
On est le « Mundaneum Centre d’archives » depuis 1993. Mais le Mundaneum c’est une
institution qui na


onc vu que les deux fondateurs sont décédés
pendant la guerre, à ce moment là il fait venir l’UNESCO à Bruxelles. Parce qu’on est dans
une phase de reconstruction des bibliothèques, beaucoup de livres ont été détruits et on
essaye de retrouver leur traces. Il leur dit « venez à Bruxelles, nous on a le répertoire de tous
ces bouquins, venez l’utiliser, nous on a le répertoire pour reconstituer toutes les
bibliothèques ».
Donc, tout numériser, non. Mais numériser certaines choses pour montrer le mécanisme de
ce répertoire, sa constitution, les différents répertoires qui existaient dans ce répertoire et de
pouvoir retrouver la trace de certains éléments, oui.
Si on numérise tout, cela permettrait d’avoir un état des lieux des sources d’informations qui
existaient à une époque pour un sujet.
SM : Le cheminement de la pensée.

Il y a des pistes très intéressantes qui vont nous permettre d’atteindre des aspects
protéiformes de l’institution, mais c’


tut
international de bibliographie, la CDU, la Cité Mondiale aussi, le Musée International.
SM : Du pacifisme ...
RC : On a appelé ça « Mundapaix » parce qu’on ne savait pas trop comment le mettre dans
l’histoire du Mundaneum, c’était un peu bizarre. Le reste, on l'avait mis de côté parce qu’on
n'était pas en mesure, à ce moment là, de les classer dans ce qu’on connaissait. Puis, au fur
et à mesure qu’on s’est mis à lire les archives, on s’est mis à comprendre des choses, on a
découvert des institutions qui avaient été créées en plus et ça nous a permis d’aller
rechercher ces choses qu’on avait mises de coté.
Il y avait tellement d’institutions qui ont été créées, qui ont pu changer de noms, on ne sait
pas si elles ont existé ou pas. Il faisait une note, il faisait une publication où il annonçait :
« l’office centrale de machin chose » et puis ce n'est même pas sûr qu’il ait existé quelque
part.

P.42

P.43

Parfois, il reprend la même note mais il change certaines
choses et ainsi de suite … rien que sa numérotation c’est
pas toujours facile. Vous avez l’indice CDU, mais
ensuite, vous avez tout le système « M » c’est la référence
aux manuels du RBU. Donc il faut seulement aller
comprendre comment le manuel du RBU est organisé.
C’est à dire trouver des archives qui correspondent pour
pouvoir comprendre cette classification dans le « M ».
RC : On n’a pas trouvé un moment donné, et on aurait
bien voulu trouver, un dossier avec l’explication


s « dons » et à l’intérieur, je ne vais trouver que des fiches écrites à la main comme « dons
de madame une telle de deux drapeaux pour le Musée International » et ainsi de suite.
Il ne nous a pas laissé un manuel à la fin de ses archives et c’est au fur et à mesure qu’on lit
les archives qu’on arrive à faire des liens et à comprendre certains éléments. Aujourd’hui,
faire une base de données idéale, ce n’est pas encore possible, parce qu’il y a encore
beaucoup de choses que nous-mêmes on ne comprend pas. Qu’on doit encore découvrir.
ADV : Serait-il imaginable de produire une documentation issue de votre cheminement dans
la compréhension progressive de cette classification ? Par exemple, des textes enrichis donnant
une perception plus fine, une trace de la recherche. Est-ce que c’est quelque chose qui pourrait
exister ?
RC : Oui, ce serait intéressant.

Par exemple si on prend le répertoire bibliographique. Déjà, il n’y a pas que des références
b


ure de voir le monde est paradoxal. Aujourd'hui, nous sommes au
courant et nous sommes capables de défier les narrations dominantes autour du patrimoine
culturel, car ces institutions ont un véritable récit de l'histoire qui ne se limite pas à la
production de la section « à propos » d'un site internet, comme celui du Google Cultural
Institute. « Ce que les musées devraient peut-être faire, c'est amener les visiteurs à prendre
conscience que ce n'est pas la seule manière de voir les choses. Que le musée, à savoir
l'installation, la disposition et la collection, possède une histoire et qu'il dispose également
d'un bagage idéologique »[8]. Cependant, le Google Cultural Institute n'est pas un musée,
c'est une base de données disposant d'une interface qui permet de parcourir le contenu
culturel. Contrairement aux prestigieux musées avec lesquels il collabore, il manque d'une
histoire située dans un discours culturel spécifique. Il s'agit d'objets d'art, de merveilles du
mon


antes, des banquets dans la
grande salle. Deux partenaires (dont un traiteur) ont signé des contrats avec
l'ASBL Centre de lecture publique de la communauté française. Contrats
[17]
reconfirmés il y a quinze jours et courant pendant 3 ans encore!
Mais curieusement, les collections sont toujours avenue Rogier, malgré l'achat
d'un local rue Saint-Josse par la Communauté française, et malgré le transfert
officiel (jamais réalisé) au «musée» du niveau - 2 de la place Rogier. Les seules
choses qu'il contient sont les caisses de livres rétrocédées par la Bibliothèque
[18]
Royale qui ne savait qu'en faire.

P.268

P.269

Follow Avenue Rogier. Turn left onto
Brabantstraat until you cross under
the railroad tracks. Place Rogier is
on your right hand, marked by a large
overhead construction of a tilted
white dish.

In 1985, Andre Canonne convinced Les Amis du Palais Mondial to transfer the
responsability for the collection and mission of the association to la Centre de lecture
publiqu


, se souvient-il), un accord de confidentialité liait Google, l’Awex et l’Idea,
notamment. «A plusieurs reprises, on a eu chaud, parce qu’il était prévu qu’au
[27]
moindre couac sur ce point, Google arrêtait tout»
Beaucoup de show, peu d’emplois: Pour son data center belge, le géant des
moteurs de recherche a décroché l’un des plus beaux terrains industriels de
Wallonie. Résultat : à peine 40 emplois directs et pas un euro d’impôts. Reste que
la Région ne voit pas les choses sous cet angle. En janvier, a appris Le Vif/
L’Express, le ministre de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) a notifié à
Google le refus d’une aide à l’expansion économique de 10 millions d’euros.
Motif : cette aide était conditionnée à la création de 110 emplois directs, loin d’être
atteints. Est-ce la raison pour laquelle aucun ministre wallon n’était présent le 10
avril aux côtés d’Elio Di Rupo ? Au cabinet Marcourt, on assure que les relations
avec l’entreprise

 

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