encore in Constant 2016


française notamment.

L’idée c’est que les centres d’archives utilisent tous un même système. C’est une belle
initiative, et dans ce cadre là, c’était l’idée d’avoir une plateforme générale, où toutes les
sources liées aux archives publiques, enfin les archives soutenues par la Communauté
Française - qui ne sont pas publiques d’ailleurs - puissent être accessibles à un seul et même
endroit.
RC : Il y avait en tout cas cette idée par la suite, d’avoir une plate-forme commune, qui
s’appelle numériques.be[2]. Malheureusement, ce qu’on trouve sur numeriques.be ne
correspond au contenu sur Pallas, ce sont deux structures différentes. En gros, si on veut
diffuser sur les deux, c’est deux fois le travail.
En plus, ils n’ont pas configuré numérique.be pour qu’il puisse être moissonné par
Europeana[3]. Il y a des normes qui ne correspondent pas encore.
SM : Ce sont des choix politiques là. Et nous on dépend de ça. Et nous, nous dépendons de
choix généraux. Il est important que l’on comprenne bien la situation d'centre d’archives
comme le nôtre. Sa place dans le paysage patrimoniale belge et francophone également.
Notre intention est de nous situer tant dans ce cadre qu’à un niveau européen mais aussi
international. Ce ne sont pas des combinaisons si aisées que cela à mettre en place pour ces
différents publics ou utilisateurs par exemple.
RC : Soit il y a un problème technique, soit il y a un problème d’autorisation. Il faut savoir
que c’est assez complexe au niveau des métadonnées, il y a pas mal de choses à faire. On a
pendant tout un temps numérisé, mais on a généré les métadonnées au fur et à mesure, donc
il y aussi un gros travail à réaliser par rapport à ça. Normalement, pour le début 201


Et puis, vous avez la description du fichier numérique en
lui-même. Nous on a à chaque fois quatre fichiers numériques : Un fichier RAW, un fichier
Tiff en 300 DPI, un JPEG en 300 DPI et un dernier JPE en 72 DPI, qui sont en fait les
trois formats qu’on utilise le plus. Et puis, là pareil, vous remettez un titre, une date, vous
avez aussi tout ce qui concerne les autorisations, les droits… Pour chaque document il y a
tout ces champs à remplir.
SM : Face à un schéma d’Otlet, on se demandait parfois ce que sont tous ces gribouillons.
On ne comprend pas tout de suite grand chose.
FS : Qui fait la description ? Plusieurs personnes ou quelqu’un qui travaille seul ?

RC : Ça demande quand même une certaine discipline, de la concentration et du temps pour
pouvoir le faire bien.
RC : Généralement c’est quelqu’un seul qui décrit. Là c’est un texte libre, donc c’est encore
assez facile. Maintenant quand vous devez indexer, il faut utiliser des Thesaurus existants, ce
qui n’est pas toujours facile parce que parfois ce sont des contraintes, et que ce n’est pas tout
à fait le vocabulaire que vous avez l’habitude d’utiliser.
SM : On a rencontré une firme, effectivement, quelqu’un qui pensait qu’on allait pouvoir
automatiser la chaîne de description des archives avec la numérisation y compris. Il ne
comprenait pas que c’était une tâche impossible. C’est une tâche humaine. Et franchement,
toute l’expérience qu’on peut avoir par rapport à ça aide énormément. Je ne pense pas, là
maintenant, qu’un cerveau humain puisse être remplacé par une machine dans ce cadre. Je
n’y crois pas.
UNE MÉTHODE D’INDEXATION STANDARDISÉE

FS : Votre travail touche très intimement à la pratique d’Otlet même. En fait, dans les
documents qu


rale des archives[5], et c’est une autre contrainte. C’est un gros boulot ça aussi.
On doit pouvoir faire des relations avec d’autres éléments qui se trouvent ailleurs, d’autres
documents, d’autres collections. C’est une lecture, je dirais presque en réseau des documents.
Évidemment c’est intéressant. Mais d’un autre côté, nous sommes archivistes, et c’est pas
qu’on n’aime pas la logique d’Otlet, mais on doit se faire à une discipline qui nous impose
aussi de protéger le patrimoine ici, qui appartient à la Communauté Française et qui donc
doit être décrit de manière normée comme dans les autres centres d’archives.

P.32

P.33

C’est une différence de dialogues. Pour moi ce n’est pas un détail du tout. Le fait que par
exemple, certains vont se dire « vous ne mettez pas l’indice CDU dans ces champs » ... vous
n’avez d’ailleurs pas encore posé cette question … ?
ADV : Elle allait venir !
SM : Aujourd’hui on ne cherche pas par indice CDU, c’est tout. Nous sommes un centre
d’archives, et je pense que ça a été la chance pour le Mundaneum de pouvoir mettre en
avant la protection de ce patrimoine en tant que tel et de pouvoir l’ériger en tant que
patrimoine réel, important pour la communauté.
RC : En fait la classification décimale n’étant pas une méthode d’indexation standardisée,
elle n’est pas demandée dans ces champs. Pour chaque champ à remplir dans le Dublin
Core, vous avez des normes à utiliser. Par exemple, pour les dates, les pays et la langue vous
avez les normes ISO, et la CDU n’est pas reconnue comme une norme.
Quand je décris dans Pallas, moi je mets l’indice CDU. Parce que les collections
iconographiques sont classées par thématique. Les cartes postales géographiques sont
cla


re : « Tiens,
on est dans la gestion de méga-données chez nous. »
Nous ne gérons pas de grandes quantités de données. Le Big Data ne nous concerne pas
tout à fait, en terme de données conservées chez nous. Le débat nous intéresse au même titre
que ce débat existait sous une autre forme fin du 19e siècle avec l’avènement de la presse
périodique et la multiplication des titres de journaux ainsi que la diffusion rapide d’une
information.
RC : Le fait d’avoir eu Paul Otlet reconnu comme père de l’internet etcetera, d’avoir pu le
rattacher justement à des éléments actuels, c’était des sujets porteurs pour la communication.
Ça ne veut pas dire que nous ne travaillons que là dessus. Il en a fait beaucoup plus que ça.
C’était un axe porteur, parce qu’on est à l’ère de la numérisation, parce qu’on nous demande

de numériser, de valoriser. On est encore à travailler sur les archives, à dépouiller les
archives, à faire des inventaires et donc on est très très loin de ces réflexions justement Big
Data et tout ça.
FS : Est-il imaginable qu’Otlet ait inventé le World Wide Web ?
SM : Franchement, pour dire les choses platement : C’est impossible, quand on a un regard
historique, d’imaginer qu’Otlet a imaginé… enfin il a imaginé des choses, oui, mais est-ce
que c’est parce que ça existe aujourd’hui qu’on peut dire « il a imaginé ça » ?. C’est ce qu’on
appelle de l’anachronisme en Histoire. Déontologiquement, ce genre de choses un historien
ne peut pas le faire. Quelqu’un d’autre peut se permettre de le faire. Par exemple, en
communication c’est possible. Réduire à des idées simples est aussi possible. C’est même un
avantage de pouvoir le faire. Une idée passera donc mieux.
RC : Il y a des co


un autre côté, ce que
je trouve intéressant aussi, c’est les autres personnalités qui ont décidé de refaire aussi le
monde par la fiche et là, notre idée était évidemment de mettre en évidence toutes ces
personnes et les compositions multiformes de cette institution qui avait beaucoup d’originalité
et pas de s’en tenir à une vision « La Fontaine c’est le prix Nobel de la paix, Otlet c’est
monsieur Internet, Léonie La Fontaine c’est Madame féminisme, Monsieur Hem Day[7] c’est
l’anarchiste … » On ne fait pas l’Histoire comme ça, en créant des catégories.
RC : Je me souviens quand je suis arrivée ici en 2002 : Paul Otlet c’était l’espèce de savant
fou qui avait voulu créer une cité mondiale et qui l’avait proposée à Hitler. Les gens avaient
oublié tout ce qu’il avait fait avant.
Vous avez beaucoup de bibliothèques qui aujourd’hui encore classent au nom de la CDU
mais ils ne savent pas d’où ça vient. Tout ce travail on l’a fait et ça remettait, quand même,
les choses à leur place et on l’a ouvert quand même au public. On a eu des ouvertures avec
des différents publics à partir de ce moment là.
SM : C’est aussi d’avoir une vision globale sur ce que les uns et les autres ont fait et aussi de
ce qu’a été l’institution, ce qui est d’ailleurs l’une des plus grosse difficulté qui existe. C’est de
s’appeler Mundaneum dans l’absolu.
On est le « Mundaneum Centre d’archives » depuis 1993. Mais le Mundaneum c’est une
institution qui nait après la première guerre mondiale, dont le nom est postérieur à l'IIB.
Dans ses gênes, elle est bibliographique et peut-être que ce sont ces différentes notions qu’il
faut essayer d’expliquer aux gens.
Mais c’est quand même formidable de dire


en tant que public, je ne peux pas voir que les images sont libres de
droit, parce qu’elles sont toutes sous la licence standard de Google.
RC : Ils ont mis « Collection de la Fédération Wallonie Bruxelles » à chaque fois. Puisque
ça fait partie des métadonnées qui sont transmises avec l’image.
ADV : Le problème, actuellement, comme il n’y a pas de catalogue en ligne, c’est qu’il n’y a
pas tant d’autres accès. À part quelques images sur numeriques.be, quand on tape « Otlet »
sur un moteur de recherche, on a l’impression que ce n’est que via le Google Cultural Institute
par lequel on a accès et en réalité c’est un accès limité.
SM : C’est donc une impression.
RC : Vous avez aussi des images sur Wikimedia commons. Il y a la même chose que sur
Google Cultural Institute. C’est moi qui les met des deux cotés, je sais ce que je mets. Et là
je suis encore en train d’en uploader dessus, donc allez y. Pour l’instant, c’est de nouveau des
schémas d’Otlet, en tout cas des planches qui sont mises en ligne.
Sur Wikimédia Commons je sais pas importer les métadonnées automatiquement. Enfin
j’importe un fichier et puis je dois entrer les données moi-même. Je ne peux pas importer un
fichier Excel. Dans Google je fais ça, j’importe les images et ça se fait tout seul.
AV : Et vous pouvez pas trouver une collaboration avec les gens de Wikimédia Commons ?
RC : En fait, ils proposent des systèmes d’importations mais qui ne fonctionnent pas ou alors
qui ne fonctionnent pas avec Windows. Et donc, moi je ne vais pas commencer à installer un
PC qui fonctionne avec Linux ou Ubuntu juste pour pouvoir uploader sur Wikimédia.
AV : Mais eux peuvent le faire ?
RC : On a eu la collaboration sur Le traité de Documentation, puisque c’est


ême tellement de partenaires différents avec lesquels
on a travaillé. On ne privilégie pas un seul partenaire. Aujourd’hui, certaines firmes viennent
vers nous parce qu’elles ont entendu parler justement plus de Google que du Mundaneum et
en même temps du Mundaneum par l’intermédiaire de Google.
Ce sont des éléments qui nous permettent d’ouvrir peut-être le champ du dialogue avec
d’autres partenaires mais qui ne permettent pas d’aller directement en profondeur dans les
archives, enfin, dans le patrimoine réel que l’on a.
Je veux dire, on aura beau dire qu’on fait autre chose, on ne verra que celui là parce que
Google est un mastodonte et parce que ça parle à tout le monde. On est dans une aire de
communication particulière.
RC : Maintenant la collaboration Google et l’image que vous en avez et bien nous on en
pâtit énormément au niveau des archives. Et encore, parce que souvent les gens nous disent
« mais vous avez un gros mécène »
SM : Ils nous réduisent à ça. Pour la caricature c’est sympa. Pour la réalité moins.
FS : Quand on parle aux gens de l’Université de Gand, c’est clair que leur collaboration avec
Google Books a eu une autre fonction. Ce ne sont que des livres, des objets qui sont scannés
de manière assez brutes. Il n’y a pas de métadonnées complexes, c’est plutôt une question de
volume.
SM : La politique de numérisation de l’Université de
Gand, je pense, est plus en lien avec ce que Google
imagine. C’est-à-dire quelle est la plus value que ça leur
apporte de pouvoir travailler à la fois une bibliothèque
universitaire telle que la bibliothèque de l’Université de
Gand, et le fait de l’associer avec le Mundaneum ?
FS : C’est aussi d'autres besoins, un autre type d’accès ?
Dans une biblioth


ments et archives sur
lesquels nous nous sommes basés pour bien prouver la démarche qui était la nôtre. Certains
documents expliquaient clairement cela. Mais si vous ne les avez jamais vu, c’est difficile de
croire un nouvel élément inconnu !
RC : On n’a pas beaucoup d’informations sur l’origine des collections, c’est-à-dire sur
l’origine des pièces qui sont dans les collections. Par hasard, je vais trouver un tiroir où il est
mis « dons » et à l’intérieur, je ne vais trouver que des fiches écrites à la main comme « dons
de madame une telle de deux drapeaux pour le Musée International » et ainsi de suite.
Il ne nous a pas laissé un manuel à la fin de ses archives et c’est au fur et à mesure qu’on lit
les archives qu’on arrive à faire des liens et à comprendre certains éléments. Aujourd’hui,
faire une base de données idéale, ce n’est pas encore possible, parce qu’il y a encore
beaucoup de choses que nous-mêmes on ne comprend pas. Qu’on doit encore découvrir.
ADV : Serait-il imaginable de produire une documentation issue de votre cheminement dans
la compréhension progressive de cette classification ? Par exemple, des textes enrichis donnant
une perception plus fine, une trace de la recherche. Est-ce que c’est quelque chose qui pourrait
exister ?
RC : Oui, ce serait intéressant.

Par exemple si on prend le répertoire bibliographique. Déjà, il n’y a pas que des références
bibliographiques dedans. Vous avez deux entrées : entrée par matière, entrée par auteur,
donc vous avez le répertoire A et le répertoire B. Si vous regardez les étiquettes, parfois,
vous allez trouver autre chose. Parfois, on a des étiquettes avec « ON ». Vous savez ce que
c’est ? C’est « catalogue collectif des bibliothèque de Belgique ». C’est un travail qu’ils ont
fait à un moment donné. Vous avez les « LDC » les « Biblioth


pensée et le travail d'Otlet et
La Fontaine dans une base de données. C’est à dire, dans une base de données, c’est
souvent une conception très carrée : vous décrivez le fond, la série, le dossier, la pièce. Ici
tout est lié. Par exemple, la collection d’affiches, elle dépend de l’Institut International de
Photographie qui était une section du Mundaneum, c’était la section qui conserve l’image.
Ça veut dire que je dois d’abord comprendre tous les développements qui ont eu lieu avec le
concept de documentation pour ensuite lier tout le reste. Et c’est comme ça pour chaque
collection parce que ce ne sont pas des collections qui sont montées par hasard, elles
dépendaient à chaque fois d’une section spécialisée. Et donc, transposer ça dans une base de
données, je ne sais pas comment on pourrait faire.
Je pense aussi qu’aujourd’hui on n’est pas encore assez loin dans les inventaires et dans toute
la compréhension parce qu’en fait à chaque fois qu’on se plonge dans les archives, on
comprend un peu mieux, on voit un peu plus d’éléments, un peu plus de complexité, pour
vraiment pouvoir lier tout ça.
SM : Effectivement nous n’avons pas encore tout compris, il y a encore tous les petits
offices : office chasse, office pêche et renseignements…
RC : À la fin de sa vie, il va aller vers tout ce qui est standardisation, normalisation. Il va être
membre d’associations qui travaillent sur tout ce qui est norme et ainsi de suite. Il y a cet
aspect là qui est intéressant parce que c’est quand même une grande évolution par rapport au
début.
Avec le Musée International, c’est la muséographie et la muséologie qui sont vraiment une
grosse innovation à l’époque. Il y a déjà des personnes qui s’y sont intéressé mais peut-être
pas suffisamment.

P.46

P.47

Je rêve de pouvoir reconstituer virtuellement les salles d’expositions du Musée International,
parce que ça devait être incroyable de voyager là dedans. On a des plans, des photos. Même
si on n’a plus d’objets, on a suffisamment d’informations pour pouvoir le faire. Et il


ionale” était une condition nécessaire à la garantie du suffrage universel ». Un
développement de « programmes et de pédagogies » radicaux constituait une part de l'arsenal
de « stratégie politique comme moyen de changer le monde »[6]
PÉDAGOGIE CRITIQUE

L'émergence de la bibliothèque publique a donc eu lieu dans le contexte d'un compromis
historique entre la formation des fondements d'une pédagogie radicale et une réaction visant
à l'atténuer. Pourtant, à l'âge de la numérisation dans lequel nous pourrions penser que les
opportunités pour un accès à la connaissance se sont largement étendues, les bibliothèques

publiques se retrouvent particulièrement limitées dans leurs possibilités d'acquérir et de prêter
des éditions aussi bien sous une forme papier que numérique. Cette difficulté est un signe de
l'inégalité radicale de notre époque : une fois encore, l'émancipation politique se bat de
manière défensive pour une base matérielle pédagogique contre les forces croissantes de la
privatisation. Non seulement l'éducation de masse est devenue accessible à prix d'or
uniquement, entrainant la dette étudiante et la servitude qui y est associée, mais la
connaissance utile exigée par le marché du travail et la reproduction du capitalisme néolibéral
sont devenues la seule logique de l'éducation.
Sans surprise, au cours des six-sept dernières années, nous avons vu l'apprentissage
autodidacte, les bibliothèques de l'ombre et les bibliothécaires amateurs émerger pour contrer
la contraction des espaces d'exemption réduits par l'austérité et la commodification. Le projet
Public Library a été initié dans l'idée de contrer ce phénomène. Pour aider tout le monde à
apprendre l'utilisation d'outils simples permettant d'agir en


droit d'auteur.
Elle fait apparaitre la pratique du partage de livres et de catalogues des bibliothécaires
amateurs comme un défi pertinent à l'encontre de la convergence de cette crise, de cette
impasse et du régime du droit d'auteur.
Pour comprendre les hypothèses politiques et technologiques et développer plus en
profondeur les stratégies sur lesquelles les réactions des bibliothécaires amateurs se basent,
nous proposons un programme issu de la tradition pédagogique critique. La pédagogie
critique est une pratique productive et théorique qui rejette la définition du procédé
éducationnel comme réduit à une simple technique de communication de la connaissance et
présentée comme un mode d'acquisition neutre. Au contraire, la pédagogie est perçue plus
largement comme « une lutte pour la connaissance, le désir, les valeurs, les relations sociales,
et plus important encore, les modes d'institution politique », « une attention portée aux
questions relatives au contrôle des conditions de production de la connaissance. »[9]

P.60

P.61

Actuellement, aucune industrie ne montre plus
d'asymétries au niveau du contrôle des conditions de
production de la connaissance que celle de la publication
académique. Refuser l'accès à des publications
académiques excessivement chères pour beaucoup
d'universités, en particulier dans l'hémisphère sud,
contraste ostensiblement avec les profits énormes qu'un
petit nombre d'éditeurs commerciaux tirent du travail
bénévole de scientifiques qui écrivent, révisent et éditent
des contributions et avec les prix exorbitants des
souscriptions que les bibliothèques institutionnelles
doivent payer. C'est donc ici que la bibliothèque amateur
atteint le sommet de son intensité en matière de
pédagogie critique : e


pay for subscriptions.
From Voor elk boek is een
gebruiker:
FS: Hoe gaan jullie om met boeken
en publicaties die al vanaf het begin
digitaal zijn? DM: We kopen e-books
en e-tijdschriften en maken die
beschikbaar voor onderzoekers. Maar
dat zijn hele andere omgevingen,
omdat die content niet fysiek binnen
onze muren komt. We kopen toegang
tot servers van uitgevers of de
aggregator. Die content komt nooit bij
ons, die blijft op hun machines staan.
We kunnen daar dus eigenlijk niet
zoveel mee doen, behalve verwijzen
en zorgen dat het evengoed vindbaar
is als de print.

Le programme de bibliothécaire amateur développe
plusieurs aspects et implications d'une telle définition.
Certaines parties du programme ont été construites à
partir de différents ateliers et exposés qui se déroulaient précédemment dans le cadre du
projet Public Library. Certaines parties de ce programme doivent encore évoluer s'appuyant
sur un processus de recherche futur, d'échange et de production de connaissance dans le
processus éducatif. Tout en restant schématique en allant de la pratique immédiate, à la
stratégie, la tactique et au registre réflectif de la
connaissance, il existe des personnes et pratiques - non
citées ici - desquelles nous imaginons pouvoir apprendre.
La première itération de ce programme pourrait aussi
bien être une académie d'été avec notre équipe
sélectionnée de bibliothécaires, concepteurs, chercheurs,
professeurs, qu'un petit atelier avec un groupe restreint
d'étudiants se plongeant dans un aspect précis du
programme. En résumé, ce programme est ouvert, aussi

bien au processus éducationnel qu'aux contributions des autres. Nous sommes ouverts aux
commentaires, aux dérivations et aux ajouts.
MODULE 1 : FLUX DE TRAVAIL
• du livre au livre électr


Institute dans le
contexte historique du capitalisme numérique, où la dépendance mondiale aux technologies
de l'information est directement liée à la crise actuelle d'accumulation et, où la fièvre
d'archivage de Google « évince sa portée culturelle et idéologique à couper le souffle ».[6]

II. QUI COLONISE LES COLONS ?

Le Google Cultural Institute est un sujet de débat intéressant puisqu'il reflète les pulsions
colonialistes ancrées dans les désirs scientifiques et économiques qui ont formé ces mêmes
collections que le Google Cultural Institute négocie et accumule dans sa base de données.
Qui colonise les colons ? C'est une problématique très difficile que j'ai soulevée
précédemment dans un essai dédié au Google Cultural Institute, Alfred Russel Wallace et
les pulsions colonialistes derrière les fièvres d'archivage du 19e et du 20e siècles. Je n'ai pas
encore de réponse. Pourtant, une critique du Google Cultural Institute dans laquelle ses
motivations sont interprétées comme simplement colonialistes serait trompeuse et contreproductive. Leur but n'est pas d'asservir et d'exploiter la population tout entière et ses
ressources afin d'imposer une nouvelle idéologie et de civiliser les barbares dans la même
optique que celle des pays européens durant la colonisation. De plus, cela serait injuste et
irrespectueux vis-à-vis de tous ceux qui subissent encore les effets permanents de la
colonisation, exacerbés par l'expansion de la mondialisation économique.
Selon moi, l'assemblage de la technologie et de la science qui a produit le savoir à l'origine
de la création d'entités telles que Google et de ses dérivés, comme le Cultural Institute; ainsi
que la portée de son impact sur une société où la technologie de l'information est la forme de
technologie dominante, font de "technocolonialisme" un terme plus précis pour décrire les
interventions culturelles de Google. Même si la technocolonilisation partage de nombreux
traits et éléments avec le projet colonial, comme l'exploitation des matériaux nécessaires à la
production d'informations et de technologies médiatiques - ainsi que les conflits qui en
découlent - les technologies de l'information sont tout de même différentes des navires et des
canons. Cependant, la fonction


e une enquête à l'encontre
de Google concernant une violation des données privées causée par les nouveaux termes
d'utilisation publiés par Google le 1er mars 2012.[22]
LE GOOGLE CULTURAL INSTITUTE CONTINUE À NUMÉRISER LES « BIENS »
CULTURELS.

D'après le site du Google Cultural Institute, 151 partenaires ont rejoint le Google Art
Project, y compris le Musée d'Orsay en France. La section World of Wonders est lancée
avec des partenariats comme celui de l'UNESCO. Au mois d'octobre, la plateforme avait
changé d'image et était relancée avec plus de 400 partenaires.
2013
LE SIÈGE DU GOOGLE CULTURAL INSTITUTE OUVRE À PARIS.

Le 10 décembre, le nouveau siège français ouvre au numéro 8 rue de Londres. La ministre
française, Aurélie Filippetti, annule sa participation à l'événement, car elle « ne souhaite pas
apparaitre comme une garantie à une opération qui soulève encore un certain nombre de
questions ».[23]
LES AUTORITÉS FISCALES BRITANNIQUES LANCENT UNE ENQUÊTE SUR LE PLAN
FISCAL DE GOOGLE.

L'enquêteur du HM Customs and Revenue Committee estime que les opérations fiscales de
Google au Royaume-Uni réalisées via l'Irlande sont « fourbes, calculées et, selon moi,
contraires à l'éthique ».[24]

2014
CONCERNANT LE « DROIT À L'OUBLI », LA COUR DE JUSTICE DE L'UE STATUE
CONTRE GOOGLE.

La décision controversée tient les moteurs de recherche responsables des données
personnelles qu'ils gèrent. Conformément à la loi européenne, la Cour a statué « que
l'opérateur est, dans certaines circonstances, obligé de retirer des liens vers des sites internet
publiés par un parti tiers et contenant des informations liées à une personne et apparaissant
dans la liste des résultats suite à une recherche basée sur le nom de cette personne. La


iété de la commune de
Saint-Josse, fut cédé par un bail emphytéotique de 30 ans à la Communauté, avec
un loyer de 800.000 F par mois. (...) Mais le Mundaneum est aussi en passe de
devenir une mystérieuse affaire en forme de pyramide. A l'étage moins un, la
commune de Saint-Josse et la société française «Les Pyramides» négocient la
construction d'un Centre de congrès (il remplace celui d'un piano-bar luxueux)
d'ampleur. Le montant de l'investissement est évalué à 150 millions (...) Et puis,
ce musée fantôme n'est pas fermé pour tout le monde. Il ouvre ses portes! Pas pour
y accueillir des visiteurs. On organise des soirées dansantes, des banquets dans la
grande salle. Deux partenaires (dont un traiteur) ont signé des contrats avec
l'ASBL Centre de lecture publique de la communauté française. Contrats
[17]
reconfirmés il y a quinze jours et courant pendant 3 ans encore!
Mais curieusement, les collections sont toujours avenue Rogier, malgré l'achat
d'un local rue Saint-Josse par la Communauté française, et malgré le transfert
officiel (jamais réalisé) au «musée» du niveau - 2 de la place Rogier. Les seules
choses qu'il contient sont les caisses de livres rétrocédées par la Bibliothèque
[18]
Royale qui ne savait qu'en faire.

P.268

P.269

Follow Avenue Rogier. Turn left onto
Brabantstraat until you cross under
the railroad tracks. Place Rogier is
on your right hand, marked by a large
overhead construction of a tilted
white dish.

In 1985, Andre Canonne convinced Les Amis du Palais Mondial to transfer the
responsability for the collection and mission of the association to la Centre de lecture
publique de la Communauté française based in Liege, the organisation that he now has
become the director of. It was agreed that the Mundaneum should


and stronger timber in
their place, insomuch that
this ship became a
standing example among
the philosophers, for the
logical question of things
that grow; one side holding
that the ship remained the
same, and the other
contending that it was not
the same.

P.283

[14]

[15]

Universal Decimal
Classification: hierarchy

World City by Le
Corbusier & Jeanneret

Paul Otlet personal
papers. Picture taken
during a Mondotheque
visit of the Mundaneum
archives, 11 September
2015

The face of the earth

Alimentation. — La base
would be much altered if de notre alimentation
repose en principe sur un
brick architecture were
trépied. 1° Protides
ousted everywhere by
glass architecture. It would (viandes, azotes). 2°
be as if the earth were
Glycides (légumineux,
hydrates de carbone). 3°
adorned with sparkling
jewels and enamels. Such Lipides (graisses). Mais il
glory is unimagmable. We faut encore pour présider
should then have a
au cycle de la vie et en
paradise on earth, and no assurer la régularité, des
need to watch in longing vitamines : c’est à elles
qu’est due la croissance
expectation for the
paradise in heaven.
des jeunes, l’équilibre
nutritif des adultes et une
certaine jeunesse chez les
vieillards.
[16]

[17]

[18]

[19]

Traité de documentation - Inverted pyramid and floor Architectural vision of the Section by Stanislas
La pyramide des
plan by Stanislas Jasinski Mundaneum by M.C.
Jasinski
bibliographies
Heymans

Le Corbusier, Musée
Mondial (1929), FLC,
doc nr. 24510

Le reseau Mundaneum.
From Paul Otlet,
Encylcopaedia Universalis
Mundaneum

[20]

Paul Otlet, Mundaneum.
Documentatio Partes.
MDN, EUM, doc nr.
8506, scan nr.
Mundaneum_A400176

P.284

Les
Pyramides

Metro Place Rogier in
2008

Paul Otlet, Atlas Monde
(1936). MDN, AFF,
scan nr.
Mundaneum_03

 

Display 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 ALL characters around the word.